QUAND SMOKEY BAMBARA ESSAIE DE S’EXPLIQUER SUR SA SORTIE HONTEUSE A L’ENCONTRE DU MORHO NAABA

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LA QUESTION DU JOURNALISTE

Le rôle du Mogho Naba, roi des Mossis et autorité traditionnelle très respectée au Burkina Faso, n’a-t-il pas été plus décisif que celui des manifestants ?

Ce n’est pas lui qui a mené l’insurrection du 30 et 31 octobre 2014 contre le régime de Blaise Compaoré. Il n’a pas non plus, ces derniers jours, appelé le RSP à rendre les armes. Le Mogho Naba, chez qui les militaires de tous bords se sont rendus pendant la crise, a toujours servi d’abri. Il pourrait jouer un rôle de pacificateur, mais son action relève surtout du copinage. Il sert les intérêts des anciens caciques du régime, qu’il connaît très bien.
Source: http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/09/24/burkina-faso-on-a-vraiment-frole-la-catastrophe_4770539_3212.html#VHGL6PsAr5G6G3pd.99


TENTATIVE DE CLARIFICATION DE SMOKEY BAMBARA
j’ai reçu qq messages de personnes qui auraient mal perçus mes propos parus dans le journal le monde au sujet du Mogho Naba.
Je tiens à expliquer ici que mes propos (incomplets dans l’interview en question) ne tendaient nullement à minimiser le rôle et l’impact que peut avoir le Mogho dans la résolution de nos crises, bien au contraire. Et s’ils ont été compris comme tel, c’est que je me suis fais mal comprendre et pour cause:

  1. D’abord le contexte. C’est une interview qui était bouclée avant que la journaliste ne revienne sur cette question par la suite avec insistance, question qui m’a été posée à plusieurs reprises tendant à affirmer que le sacrifice du peuple en lutte n’aurait servi à rien comparativement à l’intervention seule salvatrice du Mogho Naba.
    Permettez moi d’être choqué par une telle analyse au regard de l’effort populaire consenti. De plus cet interview n’était pas terminé et j’ai cru que la journaliste m’aurait rappelé pour le finaliser mais elle a préféré le publier comme tel laissant mon explication inachevée à la merci de toute interprétation.
    Je respecte le Mogho Naba à l’instar de tous les chefs et autorités traditionnelles de ce pays ne serait ce que pour le maintien de notre identité culturelle forte et le rôle qu’ils peuvent jouer dans la résolution des conflits et c’est justement ce que j’aurais dis si on m’avais laissé terminer.
  2. Ce que j’ai voulu dire:
    Les résolutions de ces conflits prévisibles et souvent récurents sont plus éfficaces en amont qu’en aval. Autrement dit, il est plus facile d’empêcher que ça se « gâte » plutôt que de nettoyer ce qui est gâté. Vu l’influence que ces autorités coutûmieres ont en général sur nos dirigeants oppresseurs, il serait plus judicieux que ces médiations aient lieu avant que ceux ci ne nous pondent des catastrophes telles que celles que nous venons de vivre, nous poussant à la résistance au point d’offrir nos poitrines nues à leurs canons meurtriers, pour ensuite aller s’y réfugier et bénéficier d’une quelconque clémence ou même d’un jugement. Je souhaiterais donc que l’on puisse prévenir plutôt que guérir. Cette mission pourrait même être institutionnalisée et systématisée pour éviter à notre peuple de toujours payer le prix fort lorsque survient une crise et de préserver la stabilité de notre pays chère à tous.
    Encore une fois si mes propos en ont choqué certains qu’ils m’en excuse, c’était loin d’être mon objectif. Nous vivons dans un pays où cohabite plus d’une soixantaine d’ethnies et je ne suis pour la prédominance d’aucune autre dans le souci évident de préserver la paix et le ciment social d’une même communauté à laquelle nous sommes tous attachés : le peuple Burkinabè.
    Mea-culpa donc si certains se sont sentis blessés.
    Que la sagesse nous habite tous…

VOUS AVEZ COMPRIS SON EXPLICATION???? EUH …LUI NON PLUS!!!!

ON SE DEMANDE CE QU’IL FUME DEPUIS UN CERTAIN TEMPS???

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