Le Président Hollande a perdu son pari sur le Burkina Faso

Recevant et adoubant son collègue du Burkina Faso, Michel Kafando, le Président français, François Hollande avait demandé des « élections incontestables » comme gage de stabilité politique d’ancrage démocratique. Pour François Hollande, l’ « exemplarité » du Burkina Faso l’était pour avoir fait bruler les institutions de la République et donc, il fallait maintenant des élections incontestables, oubliant d’ajouter, opportunément, qu’elles le seraient si elles étaient inclusives et transparentes. Or les élections de 2015 ne seront ni inclusives, ni transparentes, a fortiori démocratiques.

Hollande a perdu son pari tout comme celui d’inverser la courbe du chômage en France. Maintenant que les putschistes d’octobre ont décidé de piper les dés pour transmettre le pouvoir d’Etat à Roch Kaboré en excluant tous les candidats redoutables comme Eddie Komboïgo, Noël Ouédraogo et bientôt Yépinè Bassolé, Yacouba Ouédraogo et Salvator Yaméogo en raison uniquement de leur option politique de souscrire à la modification de l’article 37 querellé, les carottes sont cuites pour le progrès démocratique. Le Conseil Constitutionnel est une annexe du CNT sy chériffien, sankariste revanchard tenace qui tient absolument au bidouillage du processus électoral, minoritaires, comme ils sont.

La Transition échouée de Kafando-Zida, de connivence avec Roch Kaboré du MPP dont l’éligibilité est fortement contestée, cet élu avant la lettre et allié de la Conférence des Evêques, va où ? Exclure des adversaires politiques pour se prévaloir d’une légitimité en trompe-l’œil, est perçu au Burkina Faso par les opposants comme une déclaration sourde de guerre. La Transition burkinabè comme celle ivoirienne de Guéi hier file droit dans le mur, emportant la paix sociale avec elle, dans une allure folle tout en tricotant des textes au CNT comme si ce ramassis de délinquants politiques, bolchéviques attardés, avait droit de vie sur le Burkina Faso. La paix est aux enchères !

La CEDEAO a pris acte de l’engagement solennel de Michel Kafando de se conformer au verdict de sa Cour de Justice, l’instance sous-régionale suprême. Or Michel Kafando en laissant faire, hypocritement, soit disant parce que la Justice est indépendante, a menti. Il est désormais sans parole comme Gbagbo, sans honneur comme Zida qui a snobé la hiérarchie militaire. Le Président Maky Sall ne s’y est pas trompé. Il a entendu que les tambours de la ruine de la paix sociale tonnent au Burkina. Il nomme le Président Yayi Boni comme Médiateur. Pendant ce temps, les autorités françaises et la communauté internationale restent bouche bée. L’orage va –t-il éclater au Burkina Faso ? Il est acquis que les transitoires ont sacrifié la paix des braves et donc la réconciliation par leur renoncement au principe démocratique. Le bolchévisme n’est pas la démocratie représentative. Nous en avons désormais la preuve. La paix est hypothéquée gravement et l’instabilité politique est actée par une crise pré ou post électorale. Le cul de sac électoral et sectaire risque de noyer les acquis démocratiques du Président Compaoré.

Sanfo Abdoul Karim

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L’Ambassadeur de France dans son rôle de nouveau Commandant en Chef des Armées

1301445389_Militaires_2_BurkinaPauvre Burkina Faso !

L’honneur de tes armées a été bafoué par l’ancien Commandant en Chef, Monsieur Kafando. En attendant que l’Armée s’en donne un d’autorité. Issoufou du Niger se vante d’avoir appelé le Président Hollande pour lui dire que l’Armée Burkinabè n’a plus d’officiers capables de faire un Coup d’Etat. Donc la France en profite pour instruire son insolite candidat, non Burkinabè, de mener le bal masqué. Pensant que la colonisation est de retour pointe et ce nouveau Commandant en chef cale une rencontre avec certains officiers de notre Armée. La troupe demande le retrait de Zida. Et c’est normal au regard de la division et des mercenaires que Zida cherche à recruter pour frapper le Burkina Faso et ses enfants. Le vieillard diplomate s’est débiné en ne renvoyant que la cheville ouvrière de la technologie électorale concoctée par les experts ex fraude électorale, Salif, Simon et Barry avec la création ex nihilo de villages fictifs dans notre pays pour frauder avec la caution de

la France officielle, acquise à Roch Kaboré pour Kosyam. Tchogo, tchogo !

Villages fictifs habités par des électeurs fictifs ! Plus de vol d’urnes. Inventer des villages pour tricher ! Voilà le médicament. Pour que le complot ne soit pas éventré, le messager de Hollande met ses mains, lui-même dans le cambouis pour voler le vote en orchestrant la fraude massive. La France veut imposer Roch Kaboré par la fraude électorale. Aussi, sitôt un technicien de la fraude renvoyé le sieur du barrystan que le commanditaire français en embuscade se dévoile et demande à voir les officiers pour les amadouer, et à défaut, les menacer de CPI comme M’Ba, le démissionnaire. Espérons que ces officiers burkinabè ne trahiront pas la confiance que la troupe a mise en eux. Cette même troupe qui les a soutenus et ramenés quand les transitaires putschistes les avaient renvoyés comme de vulgaires pestiférés. Le sacrifice de la troupe pour ses officiers est brave. Ces officiers ne doivent pas trahir la troupe pour que le choix de la France s’impose à tous les Burkinabè.  Ce serait la pire trahison et de la troupe et de l’intérêt national. L’Armée subirait coup sur coup deux humiliations horribles : le blâme de Kafando, l’irresponsable et démissionnaire commandant en chef et la corruption menaçante que le père blanc brandit, contre notre intégrité, contre notre don de soi pour la patrie. Depuis quand, trahir son serment de défendre son pays, l’intérêt national et être solidaire de la troupe est une solution de sortie de crise ? La sortie de crise digne de l’honneur des Armées et de l’intégrité décisionnelle du Faso, c’est le départ de Zida et de ses compères. Un point, un trait.

L’Ambassadeur de France n’est pas le Préfet militaire du Burkina Faso.

Cette irruption flagrante dans nos affaires nationales est intolérable. Où est notre intégrité nationale? On espère que la France qui est toujours indexée dans la survenue du génocide du Rwanda ne se rendra pas coupable d’une autre guerre civile en Afrique en se mêlant des problèmes internes de nos pays. Maurice Yaméogo, notre premier Président avait dit qu’il ne confierait jamais la garde de sa case à l’enfant d’autrui. Il a vu juste. Pourquoi se faire conter leur pays par les enfants d’autrui qui poursuivent des intérêts inavoués ? Pourquoi les transitoires déboussolés et leurs commanditaires nationaux et étrangers aux abois veulent-ils cette reprise en main pour enfin réaliser leur exploit de tricheurs indécrottables?

Basta !

Le Président Hollande sera à Cotonou. Viendra-t-il embrasser l’ « exemplarité démocratique burkinabè » dont il s’enticha depuis Paris ?

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Le Président Hollande de France a des yeux de Chimène pour les Ruecrates burkinabè. Monsieur Hollande taxe les insurgés et brûleurs d’Assemblée Nationale d’exemples démocratiques, seulement pour les Africains. Viendra-t-il vendre ce programme aux Béninois et au nouveau Premier Ministre, le Franco-Béninois, Lionel Zinsou ?

Ou plutôt, continuera –t-il, puisque c’est la porte d’à côté, à Ouaga pour récupérer ses soldats, inculpés de pédophilie aggravée sur de pauvres enfants burkinabè de moins de 5 ans ? Je reste convaincu que l’exemplarité démocratique dont il gratifiait les autorités de facto du Burkina le conduira à accepter que cette exemplarité démocratique produise la confiance judiciaire en lui pour que ses compatriotes soient jugés en terre démocratique africaine. A la limite entres démocrates parisiens bien- pensants et ruecrates burkinabè, adeptes de la pensée unique et des auto-complots pour reserrer les derniers boulons de la dictature tropicale, la courtoisie exige que l’on ne rue pas dans les brancards, ceux qu’on a adulés hier à paris. Les Burkinabè en retour se garderont bien de demander la démission de leur camarade social-démocrate en raison de son taux de popularité qui frise le ridicule.

A Paspanga la torride hier nuit, dans un cabaret, un ivrogne s’interrogeait à haute voix pourquoi le grand blanc ne viendrait –il pas à Ouaga pour jouir un peu de l’exemplarité démocratique aux fins de pouvoir mieux vendre cette précieuse marchandise aux Africains durant son séjour ? Ses amis ruecrates lui diront que le Tambour Sacré de Wemtenga, prédit son éclatante réélection si tant est qu’il consent à adouber et sacrer le Rococo comme le Président nommé du Faso en acceptant que tous les redoutables adversaires soient recalés par la Cour Constitutionnelle, toujours penchée à gauche, comme la Tour de Pise.

Maintenant que le Colonel Yacouba Zida complote contre Isaak Zida pour jeter l’honneur de ses camarades soldats aux chiens et à la vindicte populaire, obtenant ainsi le moyen de taire toutes contestations à la prolongation de son mandat de facto, que dira le Président français à ses nouveaux amis fascisants de Ouaga ?

Vraiment, nous avons été ahuris d’entendre que Hollande, un président élu et légal, se mette à défendre des détenteurs de mandat de facto sans exiger l’application, pleine et entière de la Constitution adoptée par référendum par le peuple souverain en 1991 et rangée au magasin des accessoires juridiques par la force brutale militaire de Zida-Barry.

Oser s’extasier devant un vieillard tenant un micro présidentiel comme preuve de maturité démocratique est surprenant voire décevant de la part d’un démocrate français, la France revendiquant orbi et urbi être la patrie des droits de l’homme. Mais les Burkinabè ne comptent que sur eux-mêmes, eux qui savent incarner l’intérêt général en tout temps et dont l’ancien Président démissionnaire, Blaise Compaoré, a éduqué aux exigences de respect de leur honneur.

Ces Burkinabè patriotes et républicains ont du ressort. Ils vont surprendre le monde.

Wait and see !

Comité des Patriotes et Républicains

Zogona