LES SANKARISTES, LES RUECRATES ET L’AMOUR DES ENQUETES POUR LA PROLONGATION

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Les gens de notre génération tournaient autour des chars de l’Armée avant d’aller à l’Université en 1985. Les milices CDR en faisaient à leur tête. La délation était la règle. Les dégagements d’honnêtes travailleurs du gouvernement étaient la pratique normale au mépris de leurs droits, des droits du travail. D’ailleurs le CNR de Thomas Sankara avait interdit sans l’annoncer, le droit de grèves. Les instituteurs par milliers avaient été renvoyés comme de simples journaliers, détruisant ainsi l’école. Les tribunaux abolis. La terreur des travailleurs était le pain quotidien de chacun. Le sport obligatoire pour nos mamans et chéries grassouillettes les jeudis après-midi donnait un spectacle ridicule. La pensée unique comme ça l’est de nouveau s’imposait à tous ou la route de l’exil. Les assassinats des opposants étaient la pratique jubilatoire démentielle tandis que de grands intellectuels comme Ki-Zerbo était obligé de fuir à moto son pays natal pour se réfugier à Dakar. Sa bibliothèque vendangée. La Révolution Démocratique et Populaire, un régime de terreur contre les libertés. Le Front populaire applaudi par son thuriféraire Traoré Etienne de la ruecratie courante- une vraie prouesse d’inconstance- et exécré par Valère Somé le constant, nous débarrassa du régime liberticide et criminel du CNR. D’où vient-il que les Ruecrates déterrent nos morts contre nos coutumes et l’esprit de nos ancêtres pour obtenir la prolongation de leur bail pour encore jouir des privilèges de l’exercice du pouvoir d’Etat ? L’internationale Socialiste de Rock Kaboré est fauchée dans la programmation de la prise du fauteuil. Ça promet des étincelles ! Pourvu que le métal ne pleuve pas sur la tête de mes compatriotes.

L’on parle même des tests d’ADN pour savoir si le Président Thomas Sankara était effectivement enterré là où il le fut. La décence recommande que l’on pardonne tous les crimes de son régime et les crimes commis pour en finir avec ceux-ci et tous ceux que le régime d’exception depuis le Coup d’Etat de 1982 du Président Jean Baptiste Ouédraogo inaugura contre les Burkinabè. Il faut se rappeler que c’est avec l’avènement du CNR que les meurtres d’officiers devinrent faits divers : Somé Yorian Gabriel, Nésien Badembié, le pilote d’Air Burkina etc. ont obtenu une prospérité macabre au Burkina Faso. Le Général Lamizana ne tua personne. Le Colonel Saye Zerbo fit un Coup d ‘Etat immaculé.  C’est seulement lorsque le médecin commandant s’autoproclama président que les meurtres ont débuté avec la benediction de Sankara Thomas.  L’apparition de ce dernier sur la scene politique Voltaique a annonce les couleurs pour les assassinats. Autopsions tous les corps. Que toutes les veuves s’organisent les unes contre les autres. Les orphelins les uns avec des machettes contre les autres. Regardons obsédés les rétroviseurs ignobles et diviseurs pour nous fracasser contre le mur qui se dresse devant nous. Déterrons- les tous pour le malheur de notre pays. Y en a marre !!!

La longue période de stabilité obtenue le fut au nom de la pacification et de la normalisation du pays pour en faire, un régime de libertés au point où personne ne fut convoqué durant la préparation du Coup d’Etat d’octobre 2014. Personne, absolument personne. Le Président Blaise Compaoré a cru en la démocratie et en la stabilité du Burkina. Jusqu’à sa perte ! Celle aussi de la prospérité de notre pays ! Quel gâchis pour dix ans à venir !

Aujourd’hui pour quoi que ce soit, la gendarmerie interpelle. La pensée unique s’installe et les enquêtes contre Dagnoën cimetière, contre la coutume Moaga invoquée par le compagnon militaire, Le Lion Boukari Kaboré, contre les citoyens en luttes contre la loi d’exclusion, contre la tentative de Coup d’Etat du Général Diendéré, les enquêtes contre ceux qui refusent la prolongation, contre…, contre les rats de l’ancien Palais de Koulouba et les dégâts occasionnés à Kosyam lorsque le bombardement fut ordonné du Camp Naba Koom II, contre le Général Zagré bientôt pour ambition putschiste souterraine etc. La terreur des enquêtes pour la prolongation de la transition. Prolongeons Zida et Sy Cheriff en attendant le grade de général du premier et les prébendes du deuxième. Ça ira, ça ira, nous serons tous, sans effort moral, sans production économique, sans pardon, au Paradis Faso !!!

Les manœuvres soutanées suffisent au joyeux Cardinal Ouédraogo d’amadouer le créateur !

Quelle friponnerie ! Gens de mon pays.

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