TRIBUNAL MILIRAIRE ET AMITIE IVOIRO BURKINABE

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Le Directeur du Tribunal militaire de Ouagadougou, le Colonel Sita Sangaré vient de rendre publique une nouvelle renversante du bon sens, du sens de l’amitié et de la réserve diplomatique lorsqu’il s’agit d’une autorité du seul pays avec lequel le Burkina Faso a signé un Traité d’amitié et de Coopération. Il s’agit de la perquisition du  soi-disant « domicile privé » du Très Honorable Guillaume Soro Kigbafori, deuxième personnalité de l’Etat ivoirien, fils adoptif du Burkina Faso. Une fierté ! Ce zèle désobligeant des Officiers de Police judiciaire pose la question juridique du concept de domicile privé. Le Président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire ne possède pas de domicile privé à Ouagadougou. Cette façon peu diplomatique d’enfreindre aux droits et libertés de nos amis, du plus petit au plus illustre, est terrible en plus d’imposer au Tribunal militaire, la charge de la preuve que la dite villa est le « domicile privé » de ce grand ami du Burkina Faso, le Président Guillaume Soro Kigbafori. Puisque cette preuve n’existe pas, l’Etat burkinabè risque d’être poursuivi et de bien vouloir classer, pour inexistence de preuve, sans suite cette histoire digne d’un cabale. La Cour de justice de la CEDEAO nous a déjà servi le droit. Et auquel cas, les contorsions locutoires en excuses plates seront avancées. Or l’honorabilité des autorités étrangères sur la terre libre du Burkina Faso incombe aux autorités de notre pays lors même qu’elles ne sont pas élues puisque, seulement en place pour l’expédition des affaires courantes. Il ne leur revient pas de déconstruire les liens forts d’amitié et de coopération entre les deux pays, subsumés par le Traité de 2008, préparé et voté par les représentations nationales des deux pays souverains. Va-t-on de façon cavalière vendanger nos bonnes relations pour des logiques non consistantes de soupçon ? Démanteler au marteau nos relations avec la Côte d’Ivoire pour des raisons de liens privés entre des citoyens des deux pays ? Doit-on renier nos fréquentations au motif qu’elles sont dans des difficultés ? Le sous Colonel Zida va-t-il renier sa fraternité avec le Président Guillaume Soro Kigbafori pour de futiles et dérisoires calculs politiques de velléité de prolongation de bail ? La rumeur parle de coup de fil. Si l’on fouille les mêmes relevés électroniques, l’on trouvera peut-être les mêmes preuves contre le même Premier ministre Zida dans ses liens amicaux et fraternels normaux avec le très honorable Guillaume Soro Kigbafori. Et dans tous ce fatras d’incongruités, où est le diplomate des bonnes convenances, Michel Kafando ? Laisse-t-il faire pour donner un avantage plaisantin, fumiste aux amis ivoiriens de l’élu putatif, Monsieur Roch Kaboré ? Je m’interroge. Comment incarner ce faisant, l’intérêt général des Burkinabè ? Le Traité d’Amitié et de Coopération est l’instrument privilégié pour connaître des difficultés, si elles existent, entre les deux parties.

  1. Apaiser les tensions inutiles

Il faut apaiser les tensions. Les fréquentations entre les citoyens et les autorités des deux pays sont légion. Si désormais elles sont interdites, que l’on l’inscrive dans le nouveau projet constitutionnel de Monsieur Sy Cheriff. De la sorte, le Premier Ministre Zida, ne pourra pas se prévaloir de cette amitié lorsqu’il sera en campagne électorale en 2020 pour le fauteuil présidentiel. Le candidat Roch Kaboré a des soutiens au sein du parti présidentiel ivoirien. Va-t-il les vidanger pour mieux jouer les replis nombrilistes et irresponsables ? Je ne le pense pas. Les liens humains entre les Ivoiriens et les Burkinabè sont indépassables. Les contrats politiques appelés mandats, sont au service des passerelles à construire pour mieux s’occuper des préoccupations des citoyens des deux pays. La seule réalité de ces intérêts stratégiques suffit pour savoir ce que c’est que le jugement d’opportunité que le bon sens présentifie à la claire conscience des dirigeants et des juges, fussent-ils militaires. La sérénité et la pondération doivent prévaloir au regard des enjeux. Peut-il y avoir une indifférence et non interférence dans le sort de l’un du binôme ?

Les président Laurent Gbagbo de Côte d’Ivoire et Michel Kafando de la Transition burkinabè ont été des exilés soit au Burkian Faso soit en Côte d’Ivoire. La liste est longue pour ruiner l’indifférence et la non inférence entre les enfants de ces deux pays, hier, même pays, aujourd’hui souverains distincts et en quête de consolider l’Amitié et la Coopération au moyen d’un Traité unique et historique. Lorsque le Président de la Transition, Monsieur Michel Kafando était pourchassé par le Président Thomas Sankara, où s’est-il enfui pour protéger sa vie ? Les Ivoiriens lui ont offert l’amitié et la protection de sa vie, parce que toute vie est sacrée. Comment alors, sous le magistère du même exilé d’hier, l’on manque de sagesse au point de jouer la provocation parce que le Président Blaise Compaoré est en exil en Côte d’Ivoire ? Quant au Président Maurice Yaméogo, il a trouvé asile en Côte d’Ivoire à sa sortie de prison auprès de son ami, le Président Houphouët-Boigny. Alors, quel est ce gouvernement burkinabè responsable, surtout qu’il est en place juste pour l’expédition des affaires courantes, qui prendre le risque de compromettre dangereusement les relations si denses entre nos deux pays, pour contenter les versatiles intérêts et sectaires attitudes de la seule société politique burkinabè ? Le peuple est au-dessus de la société politique. Les gens de mon pays peuvent-ils incommoder la quiétude des millions de nos compatriotes, une force économique formidable pour nos deux pays, sacrifier nos intérêts stratégiques, saboter le dialogue fraternel entre nos dirigeants, renoncer aux facilités énergétiques et consulaires, tourner le dos aux grands projets intégrateurs comme l’autoroute Yamoussoukro –Ouagadougou dont les travaux n’ont pas commencé en raison de l’instabilité politique du Burkina Faso, rendant ainsi caducs parce que hors délai, les financements de 3000 milliards obtenus ?

  1. Sortir du Cycle générationnel de désespérance depuis 1984

J’ai toujours constaté dans mes écrits que la violence politique et les assassinats politiques sont intervenus au Burkina Faso avec l’avènement de la génération du capitaine Sankara. L’intègre Général Sangoulé Lamizana n’a ôté la vie à personne pour des motifs politiques. Il en fut de même avec le patriote Colonel, le Colonel Saye Zerbo. Les évènements d’Octobre, doublement, et ceux attribués au Général Diendéré, montrent que les gens de cette génération sont dans des logiques de revanchisme, de renversement d’alliances factices, des logiques liberticides et mortelles. Il faut en sortir, en les renvoyant eux tous aux champs. Sinon nous tournerons en rond dans le cycle de désespérance. Le chef de leur écurie courant, le Président Blaise Compaoré est parti pour éviter d’accentuer les fractures. Il a été sage. Il revient au peuple souverain de mettre fin aux ambitions vindicatives des reliques humaines de cette génération, cryto-marxiste, violente, adepte de la rhétorique vaine mais convenue et dans des machiavélismes contre la tolérance, la liberté et la république. Aujourd’hui, les mêmes malveillants et malfaisants  se sont munis d’une épée de Damoclès au-dessus des relations de bon voisinage et de fraternité solidaire avec certains Etats.

Du Coup d’Etat de Thomas Sankara avec ses exécutions sommaires au Coup d’Etat du Général Diendéré, avec des victimes civiles, c’est le déploiement du même cycle commencé en 1984, le cycle de larmes, de veuves (Mariam Sankara n’est pas la seule) et turpitudes morales. Aucun Burkinabè ne doit perdre la vie pour des raisons politiques. Les veuves, les orphelins, les ayant-droits, les confiscations de liberté, les destins brisés, des droits syndicaux interdits sous le CNR à leur pleine restauration par la IVè République, il est grand temps, de penser, de recourir à la réconciliation que nos traditions africaines accommodantes de droit pour préserver le vivre ensemble savent administrer. Le Mogh Naaba, après avoir consulté les Chefs Sanan, suzeraineté oblige, a invité chaque citoyen burkinabè au sens de l’humilité pour apaiser les tensions, incarne, de ce fait,  ce pardon suivant nos coutumes. Le préaccord obtenu par les Médiateurs de la CEDEAO est la concrétisation du rôle positif que nos us et coutumes arbitrales africaines authentiques savent construire sans rupture avec l’intérêt de paix et de cohésion sociale. Le Prix Nobel de la paix vient d’être décerné au quartet tunisien. C’est la célébration du processus dialogual entre des citoyens libres dans un pays en quête de repère politique. Burkinabè, nous sommes interpellés. Nous entendrons cet appel si nous sortons de nos logiques idéologiques abstraites et de nos luttes dérisoires pour le « saint graal », le fauteuil présidentiel.  Seul le grand Cardinal Paul Zoungrana pouvait incarner cet appel. Il manque même aux laïques comme moi. Aujourd’hui, nous ne disposons plus, hélas, d’une aussi exceptionnelle autorité morale. Que faire des siamois du Cardinal Agré de Côte d’Ivoire qui encombrent les espaces médiatiques burkinabè? Rien. Or le dialogue tunisien nous en impose. C’est la seule passerelle, l’unique voie vers la paix et ce, dans l’acceptation de tous, d’un processus politique inclusif et donc incontestable pour une Constituante et un Président de transition élu par les élus du peuple souverain. Aucun autre agenda n’est porteur d’espérance et de chance pour notre pays et ses enfants. Les Burkinabè ont leur destin scellé comme l’est celui des deux pays frères. J’en appelle au sens de responsabilités de nos autorités pour nous éviter d’affreuses déchirures. Il est bon de mettre au congélateur les multiples contentieux des gens de cette génération politique dont la soif de pouvoir est le seul motif de toutes ces manipulations malveillantes et criminelles. Il faut prolonger la Transition et construire la paix des braves, la réconciliation tous azimuts. Les élections de novembre ne résoudront rien tandis que la distanciation économico-politique est cultivée par les haineux entre nous et nos amis et frères de Côte d’Ivoire.  Le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire sont pourtant liés par un Traité d’Amitié et de Coopération depuis 2008. Ce Traité est le Special One du genre dans la sous-région ouest-africaine. La Côte d’Ivoire rechigne à en signer d’autres quand bien même beaucoup de pays frappent à sa porte. C’est dire le caractère distinct de ce lien dense (humain, historique, économique, socio-politique) en raison du fait historique. Puisque les deux pays n’en faisaient qu’un seul jusqu’en 1947. Ce n’est pas sans fidélité à ce lien riche et fort que le Président Houphouët-Boigny proposa la double nationalité en 1966 aux citoyens des deux pays. De la sorte, toute advenue événementielle d’envergure au Burkina Faso trouve son écho sur les bords de la lagune Ebrié et inversement. Les peuples et les amitiés séculaires en témoignent des binationaux probablement qui se comptent en millions, aussi.

                        III. L’élimination de la haine par la haine est vaine

Cette normalité pour ainsi dire émotionnelle entre les fils et filles de ces deux pays semble mise à rude épreuve depuis l’orchestration du soulèvement d’octobre 2014. L’accueil des persécutés ivoiriens par la politique odieuse de l’Ivoirité et qui ont trouvé refuge au Burkina Faso pour protéger leur vie, a laissé des attaches fortes. Mais pour autant, le Président Laurent Gbagbo, ancien exilé lui-même au Burkina Faso, malgré son penchant pour les enfarinades, n’a pas mené une politique désinvolte, désobligeante et ruineuse de la qualité exceptionnelle du lien, de la texture sociologique ivoiro-burkinabè. Même lorsque la foule instrumentalisée pilla la résidence abidjanaise de l’ex Première Dame, Madame Chantal Compaoré, les Président Blaise Compaoré et Laurent Gbagbo ont observé beaucoup de lucidité, de responsabilité et d’engagement constructif pour préserver ces liens séculaires, avantageusement préservés au profit de l’intérêt de paix, d’amitié et de coopération entre nos deux peuples, nos deux économies et des projets intégrateurs. Et pourtant, ces insurgés et exilés ivoiriens contre l’ivoirité ségrégationniste étaient au Burkina Faso pendant des années. Il s’ensuit qu’entre ces deux pays, le même d’hier et peut-être, le même demain, il subsiste une tradition d’octroi de protection, de gîte pour les persécutés de l’un et de l’autre, suivant les vicissitudes de l’histoire vécue. Seule cette tradition d’empathie, de compassion ruine le cycle de la haine. La haine ne vainc jamais la haine tandis que ceux qui pratiquent la vengeance contre l’amitié de nos frères ont le rendez-vous cyclique avec la vengeance. Il faut en sortir. Les ténèbres à midi le sont pour tous, surtout pour les plus faibles.   Ceux qui agissent donc en ce moment avec mépris de cette lumineuse tradition pour soi –disant magnifier la justice revancharde, la culture de la détestation d’autrui, de son prochain, prennent le risque de se renier eux-mêmes, implorant la compassion, de se précipiter un jour, à leur tour en Côte d’Ivoire, le même pays de l’hospitalité, le pays de la vraie fraternité et du partage de richesse avec son ami, le Burkina Faso. Cette fraternité de sang, de destin et de sauvegarde du caractère sacré de la vie de tous, la Côte d’Ivoire a toujours su la procurer à tous les Burkinabè, des grands en difficultés aux petites gens venant de Koudougou (BF) pour s’établir à Koudougou (CI). Partout ils sont chez eux. Et les panafricanistes s’en félicitent. Il faut se garder de séduire la multitude burkinabè par la manipulation judiciarisée pour des motifs de victoire politique sans lendemain.

 Mamadou Djibo, Ph.D

Philosophy

MEMOIRE ET BLANCHISSERIE

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Le 15 octobre à été célébré à OUAGADOUOU avec la sortie de la grosse artillerie médiatique de blanchiment des faits. La mémoire du CNT est d’abord celle de la fin des libertés, du pullulement des milices révolutionnaires dites CDR et de l’interdiction des libertés syndicales et des exécutions suite à des procès bidon. Que l’on mette l’accent sur les réussites du fait médiatique du Président Thomas Sankara en compagnie du Président Kenneth, vieux lion du nationalisme africain, c’est bien. Mais les réalités du progrès de l ‘homme africain sont ailleurs. Que l’on porte en épingle le verbe politique, c’est parfait sauf que le progrès économique à trait à la stabilité et aux libertés fondamentales des citoyens et des investisseurs. Or la Révolution Démocratique et Populaire était amoureuse de diktat et donc confiscatoire de droits démocratiques.
Il est indécent de passer son temps à regarder dans le rétroviseur lors même que c’est l’inclusion de tous les Burkinabè dans le processus politique qui est constitutif de la paix des coeurs et de la réconciliation pour engager le pays sur les rails du progrès économique. Blanchir les manquements graves du CNT contre les droits et libertés tout en noircissent les acquis économiques obtenus sous le Président Compaoré, c’est l’enfermement dans le rejet et l’intolerance sous prétexte de quête de justice. Nous allons seulement emmures dans l’impasse. Une impasse mortelle! Pardonnons-nous et entrons dans la démocratie représentative vraie.
Toe Michel
Instituteur dégagé par le CNT.

INTERVIEW EXCLUSIVE A LA PRESSE GEOSTRATÉGIQUE FRANÇAISE A PROPOS DU PRÉSIDENT GUILLAUME SORO

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Le Professeur Franklin Nyamsi démantèle la cabale médiatique organisée contre le Président Guillaume Soro

Le professeur Franklin Nyamsi remet les pendules de l’actualité à l’heure. Il réagit notamment à une certaine cabale anti-Guillaume Soro en cours dans certains médias aux ordres des cercles de l’arriération politique. Appréciez donc ses réponses directes aux questions de M. Roger le Rouyet, de la presse géostratégique française. 

Roger le Rouyet: M. le professeur Franklin Nyamsi , on vous sait proche du président Guillaume Soro. Or certains tabloïds de la presse ivoirienne, burkinabé, africaine et notamment française, relaient depuis près de trois semaines, toutes sortes d’informations potentiellement scandaleuses contre l’actuel chef du parlement ivoirien. Que dites-vous de cette ambiance d’abord, avant même que nous n’allions dans le détail des allégations virulentes qui courent les Unes de nombreux journaux? 

Professeur Franklin Nyamsi: Ces choses-là n’arrivent point par hasard. Nous le savons. On ne jette la pierre qu’à l’arbre chargé de fruits. Cher monsieur Le Rouyet, comme vous le voyez bien, le rôle éminemment important du Président Guillaume Soro dans la mobilisation citoyenne pour la réélection massive du Président de la république Alassane Ouattara, ce rôle donc, a fait beaucoup de jaloux dans l’opposition ivoirienne et parmi tous ceux qui souffrent de la belle résilience du destin politique de Guillaume Soro. En sa qualité de PCP – Président du Conseil Politique de la Campagne du RHDP-, Guillaume Soro est totalement investi dans la bataille de la participation et de la conviction du peuple pour et par le candidat Alassane Ouattara. L’opposition ivoirienne délabrée, et les ambitieux disséminés çà et là  en Côte d’Ivoire et dans quelques groupuscules haineux prospérant dans certains pays étrangers, ne peuvent que souffrir de l’inexorable succès du Père de la dignité des Ivoiriens. Comme vous le savez sans doute, les défaites cuisantes de l’idéologie criminelle de l’ivoirité doivent énormément leur sort au combat sacrificiel de Guillaume Soro. Le camp de la haine inter-africaine,  de la division et de l’exclusion politique en Afrique n’a pas encore totalement digéré ses déconvenues historiques en Côte d’Ivoire et ailleurs. Mais le Président Guillaume Soro, je vous le confirme, toujours serein et imperturbable , est insubmersible par la propagande fascisante, d’où qu’elle vienne. Le Président Guillaume Soro sait d’où il vient, qui il est et où il va! Son sacerdoce pour la Côte d’Ivoire africaine est sans réserve. Nul ne peut l’en distraire.

Roger le Rouyet: Tant mieux, mais allons un peu plus au détail des choses. Il y a d’abord l’annonce de la citation du Président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire comme témoin assisté dans une affaire qui l’opposerait à Monsieur Michel Gbagbo, fils métis de Laurent Gbagbo, dont la plainte pour traitements inhumains aurait été acceptée par un tribunal français. Comment vous appréciez cette information, pour le moins inquiétante pour la sérénité du Chef du Parlement ivoirien?

Professeur Franklin Nyamsi: J’ai déjà réagi à cette information, émanant de la justice française et des médias français, dans une bien curieuse connivence qu’on devrait aussi ausculter. L’information sur la plainte portée par Michel Gbagbo n’est pas nouvelle. Il n’y a rien de nouveau non plus dans l’intention frauduleuse affichée depuis plus d’un an, par Michel Gbagbo et ses avocats, d’individualiser la question de son arrestation-détention d’avril 2011, en une affaire Michel Gbagbo versus Guillaume Soro, alors même qu’il s’agit, si affaire il y a vraiment, d’un conflit qui ne pourrait qu’opposer le citoyen ivoirien Michel Gbagbo à la République de Côte d’Ivoire, dont les forces légales et légitimes ont procédé le 11 avril 2011 à son arrestation et à sa mise l’abri de la vindicte populaire qui le menaçait de lynchage. Michel Gbagbo est un olibrius politique, qui franchement n’a jamais focalisé l’attention du Président de l’Assemblée Nationale. Il s’accroche maladroitement aux baskets du Président, sans doute pour échapper à son insignifiance politique actuelle dans le FPI de Pascal Affi Nguessan, où ce Michel Gbagbo ne représente quasiment plus rien.

Roger le Rouyet: Pouvez-vous nous préciser vos arguments contre l’idée même d’une convocation du Président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire par un Tribunal Français? 

Professeur Franklin Nyamsi: Votre question révèle en elle-même l’incongruité d’une telle démarche. Voyez-vous le Président de l’Assemblée Nationale Française être convoqué comme témoin assisté par un tribunal ivoirien, à propos d’une affaire franco-française?  Un tribunal ivoirien peut-il seulement juger un député français pour des accusations formulées par un citoyen français contre ce député français à propos de faits supposés s’être déroulés en France?  Peut-on, ex-térritorialiser,  dé-térritorialiser la justice nationale de son pays dans le territoire d’un autre pays? Aucun principe de droit international ne le permet. Un tribunal parisien n’a pas à trancher une affaire ivoiro-ivoirienne. C’est pourtant exactement ce grand écart que la magistrate française que vous évoquez a tenté. On ne peut pas accepter cela! J’ observe que de nombreux Etats africains se sont plaints de ce type d’outrage!  Une telle convocation est illégitime, illégale, infondée et témoigne d’un inacceptable mépris de la souveraineté des Etats africains par certains juges de mon pays adoptif, la France. En ma qualité de citoyen français, je ne puis qu’avoir honte de voir la justice de mon pays manquer de respect ainsi à celle d’un Etat éminemment ami de la France, à savoir la Côte d’Ivoire, qui est aussi une de mes deux patries adoptives. Je milite pour une amitié et un respect mutuel de ces deux terres d’humanisme vrai. J’appelle tous les Français amis de la Côte d’Ivoire à dénoncer toutes les dérives judiciaires émanant de nos juges d’Hexagone et susceptibles de ternir la précieuse coopération franco-ivoirienne. 

Roger le Rouyet: Donc pour vous, Michel Gbagbo est ivoirien et en conflit avec la République de Côte d’Ivoire, mais surtout pas avec Guillaume Soro…

Professeur Franklin Nyamsi :  Exact. Michel Gbagbo perd son temps  dans son obsession contre le Président de l’Assemblée Nationale. Ce n’est pas un homme qui a arrêté Michel Gbagbo le 11 avril 2011, mais la République de Côte d’Ivoire, en légitime défense en plus contre la déstabilisation entreprise par l’ex-régime Gbagbo! En effet,  deux vérités éclatantes s’imposent dans cette affaire. 

1°) Bien que français par sa mère, Michel Gbagbo est ivoirien par son père et a publiquement agi contre la sûreté de l’Etat aux côtés de celui-ci dans le cadre du  régime violent du Front Populaire Ivoirien dont il était un haut cadre, et en sa qualité de haut cadre de l’enseignement supérieur ivoirien, dont il est un diplômé. Les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) ont donc procédé le 11 avril 2011, à l’arrestation du subversif ivoirien Michel Gbagbo, qui en compagnie de Laurent et Simone Gbagbo, mais aussi de nombreux autres hauts dirigeants du FPI, usurpaient violemment la souveraineté populaire ivoirienne, dont le garant était désormais le Président de la République démocratiquement élu le 28 novembre 2010, S.E. le Dr Alassane Ouattara. L’arrestation de Michel Gbagbo, sa détention et son jugement se sont déroulés en Côte d’Ivoire, et Michel Gbagbo y agissait comme citoyen ivoirien. Fonctionnaire de l’enseignement supérieur, haut cadre du FPI, grand mobilisateur de jeunes patriotes, Michel Gbagbo ne peut se défaire de sa nationalité ivoirienne pour se réfugier dans sa nationalité française afin d’échapper à ses forfaits politiques en Côte d’Ivoire en mobilisant la justice française contre des Ivoiriens qui ne relèvent surtout pas de ses prérogatives. C’est tout simplement incongru d’absurdité!

2°) Les tribunaux ivoiriens ont d’ores et déjà jugé l’ivoirien Michel Gbagbo, qui a été reconnu coupable des faits pour lesquels il a été arrêté puis incarcéré par les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire. Par la suite, les mêmes tribunaux ont procédé à sa libération conditionnelle, dans le cadre de la justice transactionnelle ivoirienne. Michel Gbagbo est donc actuellement un condamné en sursis, qui devrait davantage consacrer ses forces à la repentance qu’à une bien inféconde vengeance. Le régime FPI, dont Michel Gbagbo était un hiérarque, a agressé le peuple de Côte d’Ivoire et provoqué une guerre civile effroyable. L’arrestation et l’incarcération de Michel Gbagbo ont eu lieu dans le contexte d’une guerre que lui et ses camarades du FPI ont délibérément provoquée. Et l’on sait les passions qui étaient alors déchaînées, car le peuple agressé voulait absolument se venger de ses bourreaux. Michel Gbagbo, dont le régime du père aurait éliminé tous ses rivaux comme il l’a fait pour le Général Guéi et sa famille en septembre 2002, a plutôt été sauvé par les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire, qui l’ont arraché des mâchoires de la vindicte populaire, comme de nombreuses images le prouvent. 

Roger le Rouyet: Michel Gbagbo se plaint plutôt de traitements dégradants! N’y a-t-il pas de preuves en ce sens?

Professeur Franklin Nyamsi: Les dites preuves témoignent plutôt de la magnanimité des vainqueurs de la bataille d’avril 2011 en Côte d’Ivoire. Ignorez-vous la férocité universelle de la guerre? Heureux les survivants! Monsieur Michel Gbagbo a été arrêté en pleine guerre civile déclenchée par son propre camp! Les troupes du FPI ont continué de harceler violemment les forces officielles FRCI longtemps après  la chute de Gbagbo! Il y a eu plus de cent soldats ivoiriens tués après le 11 avril 2011 par les milices des Gbagbo. Or les Gbagbo sont en vie! Nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes! Je suis plutôt heureux et fier de la hauteur d’âme des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire qui se sont interposées pour éviter que les victimes du régime Gbagbo ne se vengent contre les Gbagbo! De nombreux soldats ivoiriens ont pris des coups pour éviter à Michel Gbagbo d’en prendre et d’en périr!  Sain et sauf aujourd’hui, jouissant de toutes ses facultés physiques et mentales, Michel Gbagbo est plutôt la preuve vivante de l’humanisme du régime ivoirien actuel! Voilà pourquoi j’ai dit ailleurs à Michel Gbagbo que « L’ingratitude est mauvaise payeuse ». Lui et le FPI doivent s’excuser auprès du peuple de Côte d’Ivoire et surtout, remercier le Président de la République, Chef Suprême des Forces Armées, d’avoir tout mis en oeuvre pour sauver la vie à la quasi totalité de ses ennemis mortels! Michel Gbagbo devrait regarder le Premier Ministre-Ministre de la Défense d’alors, Guillaume Soro, comme un sauveur et non un exutoire à sa félonie! Le Président Soro a sauvé les vies des Gbagbo. Eux ne l’auraient pas fait pour lui! Tout le monde le sait…sauf apparemment  une certaine juge hexagonale, sûrement mal informée…

Roger le Rouyet: L’autre clou de l’actualité, c’est l’accusation venue du Burkina Faso, où la presse a révélé pêle-mêle, dans le cadre de l’affaire du putsch avorté du Général Diendéré, la perquisition de la résidence burkinabé de Guillaume Soro, et des trouvailles absolument effarantes, si elles s’avèrent vérifiées: milliards de francs cfa, lingots d’or, gilets pare-balles, etc. Si ces affirmations se vérifiaient, cela ne risque-t-il pas d’affaiblir Guillaume Soro? La presse burkinabé, la presse bleue ivoirienne, et bientôt la presse française ne risquent-ils pas de naturaliser cette image sulfureuse  que certains veulent apparemment donner du Chef du parlement ivoirien? 

Professeur Franklin Nyamsi: Cher Monsieur Le Rouyet, je vais vous faire une confidence. Quand j’ai pris connaissance de ces révélations délirantes, c’est moi qui en ai personnellement informé le Président de l’Assemblée Nationale, qui est comme vous le savez, en pleine campagne électorale. J’ai donc téléphoné au Président Soro, à qui j’ai rendu compte des accusations que vous avez répertoriées. Le Président, dont l’humour et le détachement sont légendaires, est parti dans un fou-rire plein de bonne humeur et m’a dit: « Franklin, ah bon? Ils ont vraiment trouvé six milliards, des lingots d’or en quantité, dans ma maison à Ouagadougou? Dans ce cas, je te demande de leur faire savoir ceci: Moi, Guillaume Soro, fils de l’Afrique, panafricaniste concret et non dogmatique comme tu le sais, j’offre gracieusement les six milliards qu’on dit avoir trouvés dans ma maison de Ouagadougou, à la nation soeur et amie du Burkina Faso! Qu’ils prennent tout et qu’ils aient éventuellement la gentillesse de me remercier!  Tout le monde sait que ce pays frère traverse de nombreuses difficultés. J’accepte donc, de tout coeur, que  tous mes six milliards, tous mes lingots d’or, trouvés dans ma maison par les agents de perquisition, soient mis au service de l’organisation rapide et réussie des élections démocratiques au Burkina Faso. Telle est ma modeste contribution à mes frères et soeurs burkinabé, dans cette période difficile que ce pays ami traverse! »  Franchement, M. Le Rouyet, j’en ai été moi-même bidonné de rires! Mais en même temps, la légendaire générosité du Président Guillaume Soro envers notre continent bien-aimé ne me surprend guère. Guillaume Soro est parfaitement de ces Grands Africains qui ne refusent rien de grand à la  Mère-Afrique.

Roger le Rouyet: Et que dites-vous, quand il est fait état dans la presse burkinabé, ivoirienne et française, de l’implication probable de Guillaume Soro dans l’organisation du putsch du Général Diendéré le 16 septembre 2015?

Professeur Franklin Nyamsi: Sérieusement, je vous le dis. Et je l’ai personnellement entendu de la bouche de très grands officiers africains et même français et américains, depuis le déclenchement des événements liés au coup d’Etat du Général Diendéré au Burkina. Tous ceux qui connaissent les compétences géostratégiques, militaires et opérationnelles de Guillaume Soro s’accordent pour dire que si le putsch de septembre 2015 à Ouagadougou portait la signature de Guillaume Soro, sa réussite aurait été remarquable et totale. Guillaume Soro, c’est une autre dimension, je vous en conjure! Non, ce coup d’État burkinabé  ne porte pas la marque de Guillaume Soro, de l’avis de tous les connaisseurs sensés des capacités de l’homme, de sa masse volumique dans ce type de circonstances. Le « signé Soro » a un ADN irremplaçable, et ce, depuis les années de son leadership syndical dans les années 90! Je connais ce stratège depuis 1995. Quand c’est lui qui opère, des changements irréversibles sont absolument obtenus. Non, trois fois Non, Septembre 2015 à Ouaga, ce n’est pas du Guillaume Soro. Que ceux qui s’en désolaient se consolent! Le Chef du parlement ivoirien se tient à bonne distance de la crise militaro-politique burkinabé. 

Roger le Rouyet: Et quand on évoque un coup de fil de Guillaume Soro au Général Djibril Bassolé, accusé d’être un des cerveaux du coup d’État du 16 septembre 2015, que répondez-vous? 

Professeur Franklin Nyamsi:  Franchement, la manoeuvre de l’intox est piteuse. Ceux qui allèguent ces billevesées n’ont qu’à publier la bande sonore de ce prétendu entretien téléphonique entre le président Soro et le Général Bassolé ! C’est trop facile de salir de nobles gens à coups de mensonges enfantins! Je connais un peu la fébrilité des excités de la plume, ces journalistes de petite condition qui alimentent ce genre de tabloïds foireux depuis la place de Ouagadougou pour s’assurer une pitance rarissime. On les connait tous: s’ils disposaient d’une preuve quelconque d’un tel entretien téléphonique, ils la brandiraient comme un gigot de boeuf dans une fête orgiaque!  Tout système judiciaire ou politique qui se fonderait sur de tels mensonges est vraiment dangereux pour sa population…Pauvre Afrique!

Roger le Rouyet: Donc, Professeur, on est en plein délire dans les officines déçues par la résilience politique du Président Guillaume Soro? 

L’impuissance suggère souvent la substitution du réel par l’imaginaire. Mais aucun esprit sain, dans un corps relativement sain, ne peut accorder le moindre crédit aux allégations mensongères et fantasmagoriques de ces groupuscules délurés. Le Président Guillaume Soro est pleinement investi dans sa mission parlementaire ivoirienne et dans le renforcement de la démocratie dans son pays. Aucune de ces affirmations délirantes n’est vérifiée, et aucune autorité burkinabé ne s’est permise à ce jour, d’en assumer la moindre. Il s’agit donc des basses manoeuvres d’une intox grossière qui étouffera progressivement de son propre poison.  Le Guillaume Soro que je connais veut voir la démocratie ivoirienne se consolider, toujours davantage. Le Guillaume Soro que je connais ne peut souhaiter que plein succès au processus démocratique et à la paix dans toute la sous-région ouest-africaine. Le Guillaume Soro que je connais  est au service de la prospérité, de la liberté et de la dignité des Ivoiriens en particulier et des Africains en général. La confiance que le Président de la République, S.E. Alassane Ouattara a placée en son fils spirituel et politique Guillaume Soro est telle que les officines externes et internes de l’ambition vaniteuse,  de la haine, de la manipulation identitaire et la déstabilisation sous-régionale peuvent se considérer comme vouées aux plus rudes échecs dans toutes les tentatives surannées et démoniaques qu’elles esquissent.  J’ai personnellement confiance en la dynamique républicaine ivoirienne actuelle. Prenons donc rendez-vous pour sa confirmation et continuation solennelles le 25 octobre 2015 prochain. Comme on dit à Abidjan, « Tout près n’est pas loin ». 

Roger le Rouyet: Professeur Franklin Nyamsi, la presse géostratégique française vous remercie. 

Professeur Franklin Nyamsi: C’est moi qui vous remercie de m’accorder, une fois de plus, l’occasion de décanter les fadaises ambiantes.

LE LARLE NAABA, REPONDANT A UNE QUESTION SUR LA CHEFERIE TRADITIONELLE SOUS LA REVOLUTION:

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« aucun chef ne prenait le risqué de porter son bonnet pour traverser la ville »
Je me réjouis avant tout d’avoir été invité à cette rencontre des jeunes avec le président du Faso qui a lieu dans le berceau de la Révolution. La tradition enseigne que « votre grosse tête ne vous quitte jamais, mais vos gros problèmes peuvent vous quitter ». C’est en cela que nous remercions l’avènement du Front populaire qui a réhabilité la chefferie traditionnelle et coutumière. C’est vrai que c’est à partir de 1990 que j’ai été intronisé. Je dois dire que j’ai été un CDR comme beaucoup de jeunes de mon âge. J’ai des témoins comme Mahamadi KOUANDA qui était venu me voir en 1985 pour que je sois le délégué du secteur 11. Ce jour-là, je lui ai dit que je suis un révolutionnaire mais que je ne pouvais pas lancer des slogans tels que : A bas la féodalité ! ; A bas les forces rétrogrades !… Tout simplement parce que mon père était chef et qu’il était inconcevable à mon sens de prononcer contre lui et tous les autres responsables traditionnels des slogans haineux.

Devant mon refus il m’a fait savoir qu’il voulait simplement que je mobilise les gens parce que j’en avais la capacité et que je ne serais pas tenu de lancer ou de répondre à des slogans que je ne partagerais pas… Face à mon refus pour les raisons invoquées, il m’a amené chez Roch Marc Christian KABORE, alors directeur général de la BIB, pour qu’il me convainque. A lui aussi, j’ai fait savoir que je ne pouvais assurer une responsabilité qui allait me contraindre à prononcer des slogans contre la féodalité. Roch a donc dit à KOUANDA de me laisser et de chercher quelqu’un d’autre. C’est ainsi que j’ai personnellement contribué à ma façon à la Révolution. Mais je peux témoigner de ce qu’ont vécu les chefs traditionnels sous la Révolution, de 1983 à 1987 parce que mon père était chef coutumier.

Quand par exemple un chef coutumier voulait se rendre chez le Moro Naba, il prenait soin de cacher son bonnet dans la poche pour éviter d’être arrêté par les CDR. C’est une fois arrivé chez le Moro Naba qu’il le portait. Aucun chef ne prenait le risque donc de porter son bonnet pour traverser la ville parce que malheur à lui s’il rencontrait un CDR. Il pouvait subir des manœuvres comme des « pompes ». Vous voyez, c’étaient des pratiques humiliantes, de la provocation. En quelque sorte c’était un manque de respect pour cette catégorie de la société. C’est la rectification qui a réhabilité les chefs coutumiers comme étant des gardiens et dépositaires des valeurs culturelles et des valeurs traditionnelles.

Aujourd’hui, avec l’avènement de l’Etat de droit, nous remercions le président Blaise COMPAORE qui a un projet de société qui prend en compte les valeurs culturelles partagées à savoir le respect, la dignité et la solidarité.

Nous devons aussi dire qu’autour du président, il y a de dignes fils et filles qui le soutiennent de façon sincère. Mais il faut reconnaître aussi qu’il y a des gens autour de lui qui ont toujours des attitudes CDR et qui manquent de respect à certaines couches de la société. Comme vous le savez, la révolution a eu deux phases, celle des CDR et celle des CR. Le Moro Naba a été invité pour la première fois au moment de la deuxième phase de la Révolution. C’était le 28 juin 1988 à la permanence du secteur 20 à l’occasion de la présentation des vœux du chef de l’Etat aux corps et missions diplomatiques. Depuis lors les chefs coutumiers font partie de l’ordre protocolaire.

Comme l’a dit le chef de l’Etat, considérer les chefs coutumiers au Burkina comme des féodaux, c’est méconnaître l’histoire du pays. Ce ne sont pas les chefs coutumiers qui gèrent les terres ; cela relève des chefs de terre à qui nous nous adressons lorsque nous avons nous-même besoin de terre pour cultiver. C’est donc à tort, qu’on accusait sous la Révolution les chefs coutumiers de féodaux. Mais comme on le dit « lorsqu’on veut abattre son chien, on met des plumes dans sa gueule ». Je souhaite que la paix règne dans ce pays. Que Dieux et les mânes bénissent le Burkina Faso.

Par Issoufou MAÏGA

LES SANKARISTES, LES RUECRATES ET L’AMOUR DES ENQUETES POUR LA PROLONGATION

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Les gens de notre génération tournaient autour des chars de l’Armée avant d’aller à l’Université en 1985. Les milices CDR en faisaient à leur tête. La délation était la règle. Les dégagements d’honnêtes travailleurs du gouvernement étaient la pratique normale au mépris de leurs droits, des droits du travail. D’ailleurs le CNR de Thomas Sankara avait interdit sans l’annoncer, le droit de grèves. Les instituteurs par milliers avaient été renvoyés comme de simples journaliers, détruisant ainsi l’école. Les tribunaux abolis. La terreur des travailleurs était le pain quotidien de chacun. Le sport obligatoire pour nos mamans et chéries grassouillettes les jeudis après-midi donnait un spectacle ridicule. La pensée unique comme ça l’est de nouveau s’imposait à tous ou la route de l’exil. Les assassinats des opposants étaient la pratique jubilatoire démentielle tandis que de grands intellectuels comme Ki-Zerbo était obligé de fuir à moto son pays natal pour se réfugier à Dakar. Sa bibliothèque vendangée. La Révolution Démocratique et Populaire, un régime de terreur contre les libertés. Le Front populaire applaudi par son thuriféraire Traoré Etienne de la ruecratie courante- une vraie prouesse d’inconstance- et exécré par Valère Somé le constant, nous débarrassa du régime liberticide et criminel du CNR. D’où vient-il que les Ruecrates déterrent nos morts contre nos coutumes et l’esprit de nos ancêtres pour obtenir la prolongation de leur bail pour encore jouir des privilèges de l’exercice du pouvoir d’Etat ? L’internationale Socialiste de Rock Kaboré est fauchée dans la programmation de la prise du fauteuil. Ça promet des étincelles ! Pourvu que le métal ne pleuve pas sur la tête de mes compatriotes.

L’on parle même des tests d’ADN pour savoir si le Président Thomas Sankara était effectivement enterré là où il le fut. La décence recommande que l’on pardonne tous les crimes de son régime et les crimes commis pour en finir avec ceux-ci et tous ceux que le régime d’exception depuis le Coup d’Etat de 1982 du Président Jean Baptiste Ouédraogo inaugura contre les Burkinabè. Il faut se rappeler que c’est avec l’avènement du CNR que les meurtres d’officiers devinrent faits divers : Somé Yorian Gabriel, Nésien Badembié, le pilote d’Air Burkina etc. ont obtenu une prospérité macabre au Burkina Faso. Le Général Lamizana ne tua personne. Le Colonel Saye Zerbo fit un Coup d ‘Etat immaculé.  C’est seulement lorsque le médecin commandant s’autoproclama président que les meurtres ont débuté avec la benediction de Sankara Thomas.  L’apparition de ce dernier sur la scene politique Voltaique a annonce les couleurs pour les assassinats. Autopsions tous les corps. Que toutes les veuves s’organisent les unes contre les autres. Les orphelins les uns avec des machettes contre les autres. Regardons obsédés les rétroviseurs ignobles et diviseurs pour nous fracasser contre le mur qui se dresse devant nous. Déterrons- les tous pour le malheur de notre pays. Y en a marre !!!

La longue période de stabilité obtenue le fut au nom de la pacification et de la normalisation du pays pour en faire, un régime de libertés au point où personne ne fut convoqué durant la préparation du Coup d’Etat d’octobre 2014. Personne, absolument personne. Le Président Blaise Compaoré a cru en la démocratie et en la stabilité du Burkina. Jusqu’à sa perte ! Celle aussi de la prospérité de notre pays ! Quel gâchis pour dix ans à venir !

Aujourd’hui pour quoi que ce soit, la gendarmerie interpelle. La pensée unique s’installe et les enquêtes contre Dagnoën cimetière, contre la coutume Moaga invoquée par le compagnon militaire, Le Lion Boukari Kaboré, contre les citoyens en luttes contre la loi d’exclusion, contre la tentative de Coup d’Etat du Général Diendéré, les enquêtes contre ceux qui refusent la prolongation, contre…, contre les rats de l’ancien Palais de Koulouba et les dégâts occasionnés à Kosyam lorsque le bombardement fut ordonné du Camp Naba Koom II, contre le Général Zagré bientôt pour ambition putschiste souterraine etc. La terreur des enquêtes pour la prolongation de la transition. Prolongeons Zida et Sy Cheriff en attendant le grade de général du premier et les prébendes du deuxième. Ça ira, ça ira, nous serons tous, sans effort moral, sans production économique, sans pardon, au Paradis Faso !!!

Les manœuvres soutanées suffisent au joyeux Cardinal Ouédraogo d’amadouer le créateur !

Quelle friponnerie ! Gens de mon pays.

MPP: LE SOCIALISME AFRICAIN NOUS ENDORT POUR MIEUX NOUS LIVRER A LA CUPIDITE DU NEOLIBERALISME

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Lu sur facebook par Kader Niaone

Le socialisme, c’est la solidarité, c’est la justice sociale, c’est l’école pour tous, c’est la santé pour tous. Et patati patata.
Le socialisme, au plan théorique, surfe sur des mots dont la connotation renvoie a nos valeurs traditionnelles. Mais dans la pratique c’est de l’illusion. Et cela dure depuis plusieurs décennies, au moins depuis 1987.
Ici, nos socialistes africains ne font que chanter et vanter leur conception populiste de l’Etat providence. Sans le vouloir peut être, et avec l’aide d’un système éducatif d’échec, ils ont installé un état d’esprit peu favorable à notre expansion. On attend toujours de l’aide. On a peu confiance en nous-mêmes et on n’ose pas prendre des risques encore moins innover. L’école fabrique des diplômés sans sens de l’initiative et qui n’attendent le salut que par le fonctionnariat étatique. Les travailleurs ne savent que grever chez nous pendant qu’au Japon c’est la surproduction qui est la sanction infligée à l’employeur.
Pire, parce que nos socialistes ne croient pas au potentiel de l’Homme, leur système politique a consisté au dictat d’un Etat centralisé géré par une élite restreinte versée dans l’autoritarisme, le culte de la personnalité, le confinement des libertés. Leur conversion malicieuse à la démocratie libérale n’a fait qu’aggraver le chaos. Les vraies questions sont délaissées pour mieux se consacrer aux manœuvres de conservation vaille que vaille du pouvoir: fichier électoral, commission électorale, code électorale, découpage électoral, etc. Rien que du théâtre. Les populations ont compris la supercherie. Finalement personne ne croit en rien. On vote des lois que personne n’applique. Finalement on baigne dans l’indiscipline généralisée. Aucun développement n’est possible avec un tel état d’esprit.
Au plan économique, au nom de l’égalité des classes, nos socialistes et se sentent toujours obligés de diaboliser le détenteur de capital. Ils ont noyé l’initiative privée et l’ont spoliée pour la collectivité publique providentielle. Ils ne se sont guère préoccupés sérieusement de la mise en place de conditions de compétitivité de notre économie. Pauvres de nous ! Pendant ce temps, les socialistes occidentaux proclament <my government is pro-business> et se promènent pour vendre des rafales ou acquérir des parts de marché pour Total, vivendi, areva, etc.
Nos socialistes nous endorment. Et voilà que notre situation ne s’améliore guère. Les industries se sont effondrées. Les produits manufacturés qui représentaient plus de 50% des exportations dans les années 1960 ne représentaient que 10% des exportations en 2001. Notre haricot vert, nos fruits et légumes croulent. Nous produisons et vendons à l’état brut de l’or, du coton et du bétail. Notre économie est une économie de la brocante ou du yougouyougou et autres aurevoir la France. Maintenant nous vivons au rythme de l’extérieur: toyota, sharp, Mercedes-Benz, Samsung, Peugeot, Citroën, hundaii, Philips, riz taillandais, pâte italienne, lait hollandais, chocolat suisse et belge, pagne hollandais, vêtements et téléphones et motos chinois, etc.
Certains, pour nous dédouaner, disent c’est le néo-libéralisme international. Ils oublient que c’est le produit direct de notre socialisme dévoyé et utopique qui n’a jamais mis en place les conditions pour que nous puissions peser sur l’économie mondiale en notre faveur. Esclavage, colonisation, néolibéralisme :c’est toujours nous les victimes ! Mais pourquoi ?
Après plus de 30 ans de sur place, voire de recul, avec le socialisme, je vous invite à essayer le social-libéralisme avec l’UPC. Et si ça ne marche pas, nous aurons aurez le loisir de le bouter hors de la scène.

DE L’INSENSÉ DE LA CÉRÉMONIE DE FIN DE DÉSARMEMENT DU RSP!

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Lu sur facebook, par Mahamoudou Soulama.

L’on apprenait hier lundi 5 octobre 2015, à travers un communiqué des autorités de la transition, la tenue aujourd’hui à la Place de la nation, d’une cérémonie de fin du désarmement du Régiment de la Sécurité Présidentielle (RSP).

Ainsi donc ce jour 6 octobre aux environs de 10h temps universel, l’exhibition insensée de ce qui composait l’armement tant redouté de ce puissant régiment, le mieux équipé, le mieux entraîné et le mieux expérimenté en matière de combats réels de par son implication effective dans plusieurs conflits à travers le continent africain pour partager ses compétences, est intervenue au lieu dit.

Des commentaires techniques sur l’utilité effective de cet arsenal de guerre ont été servis à la foule des curieux et suppôts des initiateurs de cette messe immonde!

Pendant qu’on y était, fournir au public les bons de commandes de ces engins de la mort, serait d’une grande utilité, pour traduire toute la bonne foi des auteurs de l’exposition porte – ouverte, sur la conformité du matériel saisi avec ce qui devrait y être.

N’est-ce pas? Vous n’en convenez pas avec moi? Vraiment hein!

Quelle mouche a bien piqué les autorités de la transition, pour s’adonner à une telle action dangereuse pour la sécurité de notre pays?

Parce que, peuvent – elles nous fournir la moindre garantie sur l’identité, pouvant déterminer la motivation, de chacune des personnes présentes à cette cérémonie? Non!

Pourtant, combien tous nous savons la crainte que seule l’absence de précisions sur les équipements de combats du RSP foutait à nos ennemis divers et variés, lesquels sont bien effectifs, et non imaginaires!

En matière de défense nationale justement, un tel flou est gage de sécurité, personne ne voulant se risquer à croiser le fer avec nous!

Cela s’est du reste vérifié lors de la crise contre ce régiment dont nous sommes entrain d’en sortir, avec toutes les hésitations relevées de la part de l’Etat Major Général des Armées, pour donner l’assaut, laissant alors une large part aux initiatives négociées, plutôt qu’au recours inconsidéré à la violence!

Même s’il n’est plus un secret pour personne le goût immodéré de la transition pour le populisme nauséeux, le Chef de l’Exécutif actuel, le Lt-Colonel Isaac Zida, en sa qualité d’érudit dans les questions de sécurité et de défense nationales, en tant qu’ancien patron en second de ce corps d’élite spéciale de nos forces armées, se devait d’user de toute son influence pour éviter la commission de cette action inutile et dangereuse.

Inutile parce qu’au jour d’aujourd’hui, le pays a vraiment en termes de priorités, d’autres chats à fouetter qui attendent désespérément un coup de pouce salutaire!

Dangereuse aussi parce que cet exhibitionnisme creuse davantage la scission irréfutable existant déjà au sein de la grande muette!

Dangereuse enfin, pour ce que j’avais déjà dit plus haut: faire courir le risque indéniable de la fragilisation de la sécurité et de la défense nationales, vis – à – vis de nos ennemis extérieurs, dont nous abondons irréfutablement à nos frontières, notamment d’avec le Mali et le Niger!

Vivement que ce qu’il vient de se passer soit la toute dernière action hautement attentoire à la sécurité et à la défense de notre pays, de la part de la transition!

MAÎTRE ALY SOMDA  RÉVÈLE: « MONSEIGNEUR PAUL OUÉDRAOGO EST LE PLUS GRAND PYROMANE EN SOUTANE DE L’HISTOIRE DU BURKINA FASO! »

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ofaso.net: Me Aly Somda, Mgr Paul Ouédraogo, le président de la conférence épiscopale catholique du Burkina Faso, vient de se fendre d’une interview dans la presse internationale, où il n’hésite pas à prendre position à propos de la crise militaro-politique au Burkina. Que vous inspire cette réaction étonnamment tranchée et dure  d’un homme qui se revendique de Dieu ?

Me Aly Somda: La prise de position arrogante et cynique de Mgr Ouédraogo prouve parfaitement, s’il en était encore besoin, que cet homme est sans doute le plus grand pyromane en soutane de l’Histoire du Burkina Faso! Voici un soi-disant homme de Dieu qui avoue que depuis de nombreuses années, l’Eglise catholique, des syndicats, des partis politiques et des fractions de l’armée ont coopéré en toute intelligence pour perpétrer le coup d’Etat des 30-31 octobre 2014! L’Eglise catholique burkinabé se montre enfin à visage découvert. C’est une Eglise de terroristes chrétiens! C’est elle qui a cautionné les incendiaires du parlement burkinabé, la destruction de nombreux domiciles de citoyens, des spoliations de toutes sortes, l’exclusion et la diabolisation des burkinabé ayant une opinion politique différente de celle de la clique du CNT qui s’est auto-proclamée peuple du Burkina Faso avec la bénédiction suspecte des socialistes français et des démocrates américains! C’est très grave!

ofaso.net: Mgr Ouédraogo parle amplement, comme un témoin oculaire des événements. Ce qu’il dit n’est-il pas vrai? Pourquoi le contester s’il ne ment pas?

Me Aly Somda: Mgr Ouédraogo est d’une fourberie sans limites. Ce prélat catholique ment comme il respire. Je vais vous le prouver en analysant quatre énormités qu’il a tranquillement débitées: 

-Premièrement, Mgr Ouédraogo se permet de proférer une très grave accusation sans preuve contre le général Diendéré, que le régime CNT a charge d’avoir fait appel aux Islamistes et aux Touaregs pour accomplir le putsch du 16 septembre 2015. Comment prendre au sérieux un prélat qui relaie ce type d’allégations sans le moindre début de preuve? Kafando, Zida, Ouédraogo et cie ont-ils vu un seul islamiste  ou un seul touareg opérer pendant le coup d’État du CNT? Qu’ils nous les montrent ou qu’ils la ferment!  Ces accusations farfelues sont en fait des manières de préempter le verdict de la cour martiale, qui est aux ordres d’une clique vengeresse qui veut livrer notre pays à la guerre civile!

ofaso.net: Quelle est la seconde contradiction du propos de Mgr Ouédraogo? 

-Deuxièmement, Mgr Ouédraogo confirme une fois de plus ce que je vous avait dit, à savoir que c’est l’Eglise qui a amadoué, piégé, puis livré le Général Diendéré à ses ennemis, après l’avoir ramolli par ses bondieuseries hypocrites! Troisièmement, Mgr Ouédraogo ose comparer le pouvoir Compaoré au pouvoir de Pétain. Il assimile CDP, CND et pétainistes français . Mais quelle incurie historique!  L’Eglise catholique française était justement du côté de Pétain, pendant la seconde guerre mondiale. De Gaulle était putschiste! L’appel du 18 juin 1940 fut lancé dans le cadre d’une opération insurrectionnelle contre le régime Pétain, qui était le régime légal et légitime de France. Le Général Diendéré, putschiste comme De Gaulle, a justement voulu défendre les exclus du Burkina et sauver le pays de l’instabilité chronique dans laquelle il est entrain de s’installer. Le pétainiste, c’est le CNT de Kafando , Zida, Mgr Ouédraogo et consorts, qui veulent exclure l’immense majorité du peuple burkinabé de soi-disant élections démocratiques. Le CDP, le CND, se retrouvent justement dans la situation des Juifs et des Résistants de France sous Pétain: discriminés, pourchassés, ostracisme et contraints à la lutte pour leur survie! Rendez-vous compte: les prisons de Kafando et Zida ne désemplissent plus: par centaines, des soldats, des citoyens, des leaders d’opinion sont embastillés à tour de bras à Ouagadougou, avec la bénédiction de la soi-disant communauté internationale…

 ofaso.net: Quelles contradictions pointez-vous en troisième et en quatrième lieu? 

Me Aly Somda: Mgr Ouédraogo nous dit, quatrièmement, que le coup d’Etat du Général Diendéré a échoué parce que le peuple burkinabé est , de longue date, absolument allergique à l’autoritarisme. Très bien! N’est-ce donc pas la preuve que si le régime du Président Compaoré a duré 27 ans, c’est sans doute parce qu’il n’était pas le régime autoritaire que le même Mgr Ouédraogo veut nous dépeindre? Ou bien les burkinabé ne supportent pas l’autoritarisme et dans ce cas, le président Compaoré avait bel et bien instauré une démocratie après le renversement de la dictature Sankara, ou bien Mgr Ouédraogo ne sait pas ce qu’il dit! 

ofaso.net: Et pour finir…

  • Me Aly Somda: Cinquièmement enfin, la plus grosse aberration, le bêtisier suprême, que dis-je, dans l’Interview ordurière de Mgr Ouédraogo, c’est l’ingérence grossière de l’Eglise dans les affaires politiques du Burkina Faso, au mépris évident de la parole même du Christ: « Laissez à César ce qui est à César, et à Dieu, ce qui est à Dieu »!  Mgr Ouédraogo dit que l’Eglise catholique exerce un droit de vigilance sur le Burkina Faso. A-t-il oublié que l’Eglise catholique burkinabé est un détachement de l’Etat du Vatican où elle prend ses ordres? Si l’Eglise Catholique du Burkina Faso était un membre à part entière de la nation burkinabé, elle ne devrait plus dépendre des ordres d’un Etat étranger, d’un Chef d’Etat étranger, le Pape de Rome! En avouant que l’Eglise Catholique, démembrement de l’Etat du Vatican, se mêle ostentatoirement des affaires intérieures de l’Etat du Burkina Faso, Mgr Paul Ouédraogo ouvre la boîte de Pandore de la résistance. Le peuple burkinabé a donc parfaitement le droit de considérer que le Nonce Apostolique Piergiorgio Bertoldi et son adjoint naturel, Mgr Paul Ouédraogo, sont des agents de l’Etranger venus inféoder notre pays! A leur soi-disant vigilance de bondieusards hypocrites qui est la pire des ingérences, les vrais fils et filles du Faso ne pourront qu’opposer la plus ferme des résistances! Dont acte!